lundi 11 juin 2012

Rurrenabaque


Aie, aie, aie, si l’on avait su on aurait pas pris le bus ! Apres avoir attendu 4h notre bus provenant de la Paz, à Yolosita, un endroit avec rien si ce n’est 3 ou 4 stands de sandwichs, il arrive enfin et on est soulagés…jusqu'à ce qu’on découvre la route ! C’est la que débute le vrai cauchemar (tout du moins pour Camille qui pense qu’elle va mourir plusieurs fois pendant le trajet, Jeremy lui reste zen comme a son habitude et arrive a profiter des merveilleux paysages).
La route de la mort qui, l’on pensait, s’arrêtait à Yolosa, continue en fait sur plusieurs centaines de km en direction de Rurrenabaque… (et bien sur c’est l’unique route vers le nord) Même description que la route en vélo mais cette fois-ci nous sommes en bus, et l’on croise plein de véhicules ! C’est parti pour les manœuvres et les marches arrières près du précipice, les trous dans le chemin qui font basculer de droite a gauche le bus, et pour couronner le tout la nuit tombe… Et puis lorsqu’on voit une nana prier dans le bus, ça rassure pas…

Bref au bout de quinze heures  de stress on arrive dans la matinée, sains et saufs, à Rurrenabaque, pas vraiment frais et dispo, mais contents !
On trouve un super hôtel au bord du rio Beni avec hamacs et petits dej’ de fou avec pancakes chocolat-dulce de leche et fruits exotiques, ca nous remonte le moral d’un coup. Et enfin on a le soleil, la chaleur et la foret tropicale !

Le lendemain on est déjà en route pour 3 jours dans la pampa où l’on navigue sur une sorte de pirogue, on se baigne tout près de dauphins roses et on voit pleins d’animaux : oiseaux, singes, caïmans. On va aussi marcher, armés de bottes, dans les herbes hautes marécageuses a la recherche  de l’anaconda et du cobra (la on a une grosse pensée pour Lise qui serait déjà partie en courant), mais a part se faire attaquer par les moustiques on n’aura pas la chance d’en voir (oh mince alors, c’est dommage ! lol). Le dernier jour la pluie a raison de nous et ici quand il pleut il ne fait pas semblant !!

Mais on n’est pas découragés et déjà nous voilà reparti pour cette fois-ci 2 jours dans le parc Madidi, la vraie jungle ! On a un super guide et malgré le temps pas très clément, en 2 jours de balades dans la foret on arrive à voir des oiseaux, des alligators, des traces de pumas, jaguars et tapirs, les fourmis les plus grosses qu’on a jamais vu, et on fait même la course aux chanchos (des sortes de sangliers). Il nous apprend aussi plein de choses sur les nombreuses plantes qui poussent ici, ce qu’elles soignent, a quoi elles servent, etc.

Comme on n’en a pas assez de la jungle et de ses animaux, on décide d’aller faire du bénévolat pour une association qui s’occupe d’animaux sauvages blessés ou maltraités à une heure de Rurrenabaque. Mais lorsqu’on arrive on a une sacrée déception parce qu’il existe 3 parcs de cette asso en Bolivie et celui-ci est le plus récent, du coup il n’ont pas encore la structure pour accueillir beaucoup d’animaux, ils n’ont que 4 pumas et il faut rester au moins un mois pour établir une réelle confiance avec eux... On ne lâche pas l’affaire, et on se dit qu’on va aller dans l’un des autres parcs, celui près de Cochabamba, le parc Machia ou l’on peut rester seulement 15 jours si l’on veut et qui accueille apparemment plus de 200 espèces d’animaux. Encore faut-il partir de Rurre, ce qui est une autre paire de manches… Il nous faut retourner sur La Paz, de toute façon l’unique route qui part vers le sud est celle de La Paz : il s’agit de la route de l’aller, celle de la mort qui tue et on ne veut absolument pas renouveler l’expérience (surtout Camille) ! Et puis de toute manière la route est fermée depuis deux jours maintenant car un bus de 20 personnes est tombé dans le précipice et tout le monde est mort a cause soi-disant de verglas sur la route… Deux choix s’offrent alors a nous : le bateau-pirogue ou l’avion. On opte pour le second choix, à regret, car le premier est hors de prix a cause du cout du carburant. Nous voici donc repartis pour de nouvelles aventures vers une autre partie du bassin amazonien…













vendredi 8 juin 2012

De la ville à la jungle


On est cette fois dans la ville de Sucre, mais ici la spécialité n’est pas le sucre, d’ailleurs ca se prononce « Sucré ».  Bref sur cette blague nulle, c’est ici qu’on a notre première intox alimentaire avec des pourtant très bons jus de fruits frais du marché mais ou ils ajoutent du lait… Ca ne dure qu’une journée et une nuit ou on se relai pour aller aux toilettes, on a une bonne fièvre, et le lendemain tout va mieux. On rencontre des belges et des français avec qui on visite un site avec des traces de dinosaures ainsi qu’une place où il y a une copie de la tour Eiffel en petit et un petit arc de triomphe, et pour finir on monte sur le toit d’un couvent ou l’on a une vue imprenable sur la ville. On fête aussi le 25 mai comme il se doit (l’indépendance de la Bolivie) en allant avec eux au Mytos, THE discothèque bolivienne a la mode, youhou mieux que le Love Love ;-) ! Ici ils passent du Ace of Base et des remix des années 90.

Apres une petite semaine a Sucre on part pour la Paz, la capitale. On reste quelques jours le temps de faire un peu de shopping, de se balader dans les rues et d’assister une fois de plus a une fête dans la rue avec défilés en costumes, fanfares et compagnie, car les boliviens sont fans de ça et on en voit souvent. Le dernier soir on retrouve nos amis franco-belges et on va se faire une fondue savoyarde dans un resto excentré (Le Chalet Suisse) qui importe du fromage de Suisse, et on ne regrette pas, hummm… La meilleure fondue de notre vie !

Sur ce, on repart gonflés a bloc pour une journée de vélo sur la route de la mort !!! C’est la route qui a été classée la plus mortelle au monde, et on veut bien le croire ! C’est une route de terre très étroite où on ne passe pas à deux voitures, avec des précipices de plusieurs centaines de mètres sans barrières ni protections bien sur. Depuis quelques années elle n’est plus utilisée que par les locaux qui habitent les villages alentours et les cyclistes comme nous, mais heureusement ce n’est plus la route principale car une nouvelle a été construite. Nous voici donc partis pour 65km de descente, 4000 mètres de dénivelé dans les montagnes et des paysages a couper le souffle ! Jusqu'à maintenant en Bolivie nous ne voyions que des paysages désertiques, des montagnes rocheuses, mais enfin à quelques km seulement de la Paz, une végétation luxuriante s’offre à notre vue. La jungle est proche…

Apres 4-5 heures de sensations fortes nous voici en bas de la montagne a Yolosa ou l’on rejoint en 30 minutes le petit village de Coroico perché dans la montagne. On passe deux jours de farniente et de balades dans un lieu magique ou l’on a vue sur les montagnes depuis notre tente ou dans la piscine…
On reprend ensuite la route pour cette fois-ci s’enfoncer réellement dans la jungle, plus au nord de la Bolivie, a Rurrenabaque.