Aie, aie, aie, si l’on avait su on aurait pas
pris le bus ! Apres avoir attendu 4h notre bus provenant de la Paz, à
Yolosita, un endroit avec rien si ce n’est 3 ou 4 stands de sandwichs, il
arrive enfin et on est soulagés…jusqu'à ce qu’on découvre la route ! C’est
la que débute le vrai cauchemar (tout du moins pour Camille qui pense qu’elle
va mourir plusieurs fois pendant le trajet, Jeremy lui reste zen comme a son
habitude et arrive a profiter des merveilleux paysages).
La route de la mort qui, l’on pensait,
s’arrêtait à Yolosa, continue en fait sur plusieurs centaines de km en
direction de Rurrenabaque… (et bien sur c’est l’unique route vers le nord) Même
description que la route en vélo mais cette fois-ci nous sommes en bus, et l’on
croise plein de véhicules ! C’est parti pour les manœuvres et les marches
arrières près du précipice, les trous dans le chemin qui font basculer de
droite a gauche le bus, et pour couronner le tout la nuit tombe… Et puis
lorsqu’on voit une nana prier dans le bus, ça rassure pas…
Bref au bout de quinze heures de stress on arrive dans la matinée, sains et
saufs, à Rurrenabaque, pas vraiment frais et dispo, mais contents !
On trouve un super hôtel au bord du rio Beni avec
hamacs et petits dej’ de fou avec pancakes chocolat-dulce de leche et
fruits exotiques, ca nous remonte le moral d’un coup. Et enfin on a le soleil,
la chaleur et la foret tropicale !
Le lendemain on est déjà en route pour 3 jours
dans la pampa où l’on navigue sur une sorte de pirogue, on se baigne tout près
de dauphins roses et on voit pleins d’animaux : oiseaux, singes, caïmans.
On va aussi marcher, armés de bottes, dans les herbes hautes marécageuses a la
recherche de l’anaconda et du cobra (la
on a une grosse pensée pour Lise qui serait déjà partie en courant), mais a
part se faire attaquer par les moustiques on n’aura pas la chance d’en voir (oh
mince alors, c’est dommage ! lol). Le dernier jour la pluie a raison de
nous et ici quand il pleut il ne fait pas semblant !!
Mais on n’est pas découragés et déjà nous
voilà reparti pour cette fois-ci 2 jours dans le parc Madidi, la vraie
jungle ! On a un super guide et malgré le temps pas très clément, en 2
jours de balades dans la foret on arrive à voir des oiseaux, des alligators,
des traces de pumas, jaguars et tapirs, les fourmis les plus grosses qu’on a
jamais vu, et on fait même la course aux chanchos (des sortes de sangliers). Il
nous apprend aussi plein de choses sur les nombreuses plantes qui poussent ici,
ce qu’elles soignent, a quoi elles servent, etc.
Comme on n’en a pas assez de la jungle et de
ses animaux, on décide d’aller faire du bénévolat pour une association qui
s’occupe d’animaux sauvages blessés ou maltraités à une heure de Rurrenabaque.
Mais lorsqu’on arrive on a une sacrée déception parce qu’il existe 3 parcs de
cette asso en Bolivie et celui-ci est le plus récent, du coup il n’ont pas
encore la structure pour accueillir beaucoup d’animaux, ils n’ont que 4 pumas
et il faut rester au moins un mois pour établir une réelle confiance avec
eux... On ne lâche pas l’affaire, et on se dit qu’on va aller dans l’un des autres
parcs, celui près de Cochabamba, le parc Machia ou l’on peut rester seulement
15 jours si l’on veut et qui accueille apparemment plus de 200 espèces d’animaux.
Encore faut-il partir de Rurre, ce qui est une autre paire de manches… Il nous
faut retourner sur La Paz, de toute façon l’unique route qui part vers le sud
est celle de La Paz : il s’agit de la route de l’aller, celle de la mort
qui tue et on ne veut absolument pas renouveler l’expérience (surtout
Camille) ! Et puis de toute manière la route est fermée depuis deux jours
maintenant car un bus de 20 personnes est tombé dans le précipice et tout le
monde est mort a cause soi-disant de verglas sur la route… Deux choix s’offrent
alors a nous : le bateau-pirogue ou l’avion. On opte pour le second choix,
à regret, car le premier est hors de prix a cause du cout du carburant. Nous
voici donc repartis pour de nouvelles aventures vers une autre partie du bassin
amazonien…